La vieille dame

La vieille dame

Près de la fenêtre la vieille dame est assise dans son fauteuil
Son regard fatigué devine alors
Les fleurs multicolores du printemps
Le soleil brûlant de l’été
Les feuilles tourbillonnantes de l’automne
La neige glacée de l’hiver
Parfois les pensées de la vieille dame s’égarent dans les jours d’autrefois
Elle raconte alors en méli-mélo
Son enfance et sa jeunesse
Son mari et ses enfants
Son travail et ses voyages
Elle déroule ainsi le fil de sa vie entre soupirs et sourires
Parfois encore elle prend son livre
Elle voudrait bien lire plusieurs pages
Mais quelques lignes c’est déjà beaucoup
Elle qui apprenait à écrire aux enfants
Réussit à peine à poser un mot ou deux ou trois
Des mots qui titubent et s’éparpillent sur la page du cahier
Alors tout doucement et en silence
Elle range soigneusement son livre son cahier et ses crayons
Et c’est ainsi que près de la fenêtre la vieille dame assise dans son fauteuil
Ne rêve plus
N’espère plus
Elle attend…

 

 

2 réflexions sur « La vieille dame »

  1. « …/…Des mots qui titubent et s’éparpillent sur la page du cahier…/… »
    Si critique envers la poésie, je m’incline devant la délicatesse des mots qui, en une phrase embrasse toutes les vulnérabilités de la vieillesse.

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