Oléron la pas belle

Oléron la pas belle

Dès le pont franchi je sais que cette ile n’est pas une ile. La route défile entre des maisons sans caractère qui ressemblent aux maisons du continent et entre des champs de cultures qui ressemblent aux champs du continent. Les arbres sont ceux que l’on trouve sur n’importe quelle bordure de chemin et même la terre ressemble à la terre du continent. Pas de sable sur le bord de la route, pas de pins odorants, pas cette lumière si particulière aux iles.
L’horizon est loin, pas aussi loin que dans la Beauce d’accord, mais des champs et des arbres à perte de vue… Il est où cet océan qui devrait nous isoler ? Tout est trop grand ici alors que c’est une ile de seulement 30 kms de long. Oui, c’est sa largeur qui gâche tout sans doute ? Enfin c’est ce que je me dis, désappointée.
La maison dans laquelle nous logeons est située sur la côte sauvage. Sauvage ici ça veut dire pas trop de constructions mais hélas des enclos de camping-cars mal cachés par des arbres maigrichons. Sauvage ici ça veut dire quelques villages aux maisons sans âme. L’avantage de la côte sauvage est que les hordes de touristes en mal de boutiques de souvenirs poteries-cartes postales-t shirts et autres en sont absentes, concentrées qu’elles sont dans la partie sud.
Et pourquoi trouve-t-on ici plus de cabanes à saucisses-frites que d’étals de fruits de mer ? Pourquoi les villages d’ici ne se laissent-ils pas découvrir à pied plutôt qu’en voiture (et camping-cars) ?
J’ai quand même trouvé un endroit charmant : une longue plage bordée de dunes et de pins. On y vient pour profiter de ce joli environnement mais aussi pour voir le fort Boyard en face, ça fait donc beaucoup de visiteurs sur place. Bien sûr j’ai trouvé charmantes les cabines colorées sur la plage de St Denis, bien sûr j’ai admiré le plaisant jardin autour du phare de Chassiron, bien sûr j’ai vu les bateaux de pêcheurs dans le joli port de la Cotinière, bien sûr j’ai marché sur le sentier qui borde les galets de la plage des Huttes, bien sûr je me suis baladée dans les marais salants, bien sûr ; hélas je n’ai été ni séduite ni dépaysée.
J’ai entendu souvent : Oléron est beaucoup plus authentique et nature que sa voisine située un peu plus haut dans l’océan. Si ça veut dire sans originalité et sans cachet, je suis d’accord : je suis venue et j’ai vu
Sans doute ne fallait-il pas comparer, ces 2 iles sont incomparables. Vous allez dire que je suis d’une mauvaise foi extraordinaire ? Vous avez raison et j’assume.

J’ai quand même eu de la chance, le soleil s’est montré extrêmement généreux et la brise légère faisait virevolter les papillons et les chants d’oiseaux…
Je n’ai aucune raison de revenir à Oléron mais j’ai une certitude : je retournerai encore et toujours sur mon ile adoREe…

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