Gaspésie la Belle Lointaine

Gaspésie la Belle Lointaine

Ce n’est ni un guide ni un compte rendu de voyage mais une suite d’instants, d’images et d’émotions qui n’a d’autre but que de vous emmener vers ce petit bout de monde qu’entoure le St Laurent pour une simple promenade.

De l’est entre mornes et anses à l’ouest aux doux rivages, en passant par la pointe et ses falaises, des villes et villages défilent le long de la 132 : Ste Flavie, c’est là que tout commence, Métis et ses somptueux jardins ; Matane et son Café des Délices ; Ste Anne des Monts -porte d’entrée vers les Monts Chic Chocs pour ne citer qu’eux ; la Martre et ses toits rouges ; Cap des Rosiers, son charmant phare et la savoureuse cuisine de Mona ; Gaspé la trop touristique à mon goût ; Percé, son rocher et son ile Bonaventure où 120 000 fous de Bassan trouvent refuge pour se rencontrer, se connaitre, former des couples et s’aimer… Ste Thérèse et son usine unique au monde où l’on fume et sèche la morue en extérieur sur des vignaux ; l’Anse à Beaufils, minuscule et ravissant port assoupi dans l’éclat du soleil ; Carlton l’élégante de la baie des Chaleurs (le St Laurent est juste un peu moins froid qu’ailleurs !) ; on quitte alors le fleuve pour aller vers Ste Florence, le long de la Matapédia, puis Amqui entre forêts, vallons et rivières…

Et puis voici, en vrac, d’autres souvenirs, le long d’autres routes, d’autres sentiers, où l’on prend un plaisir infini à se perdre
Pause solitaire et contemplative sur un vieux tronc desséché sur la plage de la Penouille, drôle de nom pour étrange endroit de solitude, de rochers abrupts et d’oiseaux joueurs.
Et puis le Saint Laurent, fleuve immense, démesuré qui se prend pour un océan…
Et puis les phares qui teintent de rouge la côte nord, escarpée et sauvage.
Et puis les villages aux maisons colorées qui s’étendent, qui s’étalent à n’en plus finir par monts et vallées.
Et puis le Forillon -où il est possible de croiser un ours- aux sentiers qui mènent… qui mènent si loin qu’on ne sait ni où ni quand on arrive…
Et puis les armées de maringuoins et autres black flies, dards batailleurs, qui obligent à une retraite précipitée.
Et puis le geste élégant du pêcheur à la mouche sur la rivière Matapédia. Rester là, dans le silence et admirer, tout simplement.
Et puis ces regards rieurs, ces mots aux accents irrésistibles, cette tendresse qui vous accueille à grands bras, cette complicité à fleur de cœur….

Gaspésie la belle enchanteresse…

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