Songkran-le nouvel an bouddhiste

Songkran-le nouvel an bouddhiste

3 jours de fête où l’on se bat à coups de seaux d’eau.

Chiang Rai, vendredi soir. La fête commence. Toutes les gargotes ont fermé leur porte sauf une où la soupe est délicieuse. Retour bien vite à la GH pour une nuit infernale : des pétards dans toute la ville, sans discontinuer, ne serait-ce que le temps de reprendre son souffle, du coucher du soleil au lever du soleil.
Sacrément en forme quand la journée commence…
Pas question de rester ici. Un resort sympa noyé dans la nature à environ 50 kms fera l’affaire. P’tit dèj et ciao ciao… Autoroute (enfin autoroute thaie –nuance). Nous longeons l’enfer, ou le déluge, comme vous voudrez, c’est pareil. Quelques jeunes abrutis nous balancent violemment des bassines d’eau, les motos tanguent, tanguent, tanguent… Ouf, on s’en tire avec une trouille pas possible… Et on n’a fait qu’une quinzaine de kms ! Si c’est comme ça tout le long, je meure. On prend un café et là un jeune homme « évolué » (oui oui c’est comme ça, j’ai tendance dans certaines situations à considérer certains comme des tarés et d’autres comme des évolués) nous explique qu’il faut ralentir au maximum et faire des signes et des grands sourires, alors seulement les arroseurs consentent à juste asperger gentiment… Je n’ai jamais autant souri hypocritement de ma vie ! Jamais ! A en avoir les zygomatiques coincés…
Qu’est-ce que la journée et la nuit furent douces dans ces montagnes paisibles…

Retour matinal le lendemain en espérant qu’ils seront tous endormis ! Eh bien non… Ils sont déjà installés par dizaines dans des pickups chargés de tonneaux d’eau mêlée de farine pour faire encore plus joli ( !!!) et s’arrosent en veux-tu en voilà dès qu’ils se croisent et nous, sur nos petites motos innocentes , malgré et grâce à nos sourires on se fait asperger gentiment, sauf qu’au fil des kms nous sommes archi trempés.
En fait, pas question de profiter du paysage parce qu’il y a aussi ceux qui sont installés sur le bord de la route : faut guetter le moindre attroupement au loin et moduler sa vitesse en fonction des bassines qu’on voit prêtes à être projetées…
Bon, tout ça, ça va 5 minutes, après ça devient vraiment chiant !
Nous passerons une partie de l’après-midi à… l’airport pour attendre dans la fraicheur et la tranquillité notre avion prévu pour 19h30 ! Y a des moments dans la vie où faut faire des choix ! Riiiiiiiiiiiire…

Bangkok. Jeu du chat et de la souris à travers le dédale des rues pour éviter d’être trempés de la tête aux pieds tous les 10 mètres. Nous sommes dans la ville chinoise et on dirait bien que les commerçants n’apprécient guère cette fête qui les empêche d’installer leurs « restos » sur les trottoirs ! Je compatis grandement à leur mécontentement et leur fais bien comprendre par des sourires-grimaces de compassion !
Dans le quartier « touristique », celui où les centres commerciaux se battent à coups de luxe, les jeunes se battent à coups de jets d’eau mousseuse, sous l’œil amusé, surpris ou navré de ceux qui sont bien à l’abri, en haut d’un promontoire.

Le lundi matin, les rues seront lavées, astiquées et la boue chassée par des armées de balayeurs. La ville alors retrouvera son existence habituelle, boursoufflée de chaleur et de pollution…

Plus jamais je n’irai dans ce pays quand l’heure de Songkran sonnera ! Plus jamais.
Qu’est-ce qu’ils peuvent bien trouver de drôle à se balancer des tonnes d’eau à la figure ? Mais voyons : c’est sanouk, sanouk…
Pfffffffttttttttttttttttttt…

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