A Montréal, ce matin-là

A Montréal, ce matin-là

Ce matin, au réveil, j’écarte le rideau et Montréal est là, frileuse et enneigée…

Alors, je me souviens…
La plage de la Penouille, drôle de nom pour étrange endroit de solitude, de rochers abrupts et d’oiseaux rieurs ; pause contemplative sur un vieux tronc desséché.
Ste Rose du Nord, le regard qui se perd le long des rives escarpées et sauvages du majestueux Saguenay.
Les villages aux maisons colorées le long de la route du fleuve, si bien cachés entre monts et baies qu’il faut être curieux pour les rencontrer.
Un lac d’hiver, prison de glace pour des milliers d’éclats de soleil.
Une route perdue qui file dans un horizon de fermes et de champs ; il faudra rouler des heures avant de trouver une pataterie et apaiser notre fringale.
Les feuilles d’automne qui s’envolent, farandoles de couleurs en arabesques de silence et de lumière joyeuse.
Et puis ces regards rieurs, ces mots aux accents irrésistibles, cette tendresse qui vous accueille à grands bras, cette complicité à fleur de cœur.
Un hamac tendu dans l’ombre des arbres, des écureuils curieux et joueurs, un joueur de flûte un peu plus loin et le regard du voyageur qui se perd dans une douce rêverie.

A suivre…

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